Jardin – Saint Agnan

Voici six jours que nous sommes partis !

Seulement 5 jours de vélo mais cela paraît bien plus. Tout est nouveau et nous prenons le temps de nous habituer à être voyageurs. Pédaler, on savait déjà faire. Pédaler en tirant 200 kilos à chaque tour de pédale, ce n’est pas la même chose ! Notre vélo fait tourner les têtes sur la route et nous avons pu échanger quelques mots avec des cyclistes rencontrés sur la ViaRhona. Une famille bien rodée aux voyages à vélo dont les parents rêvent d’essayer un Pino, des jeunes Rennais avec le magazine 200 dans la sacoche, celui que nous nous sommes résignés à abandonner avant de partir.

La ViaRhona fût un parfait moyen de commencer le voyage tranquillement. Jusqu’à ce que la Drome se jette dans le Rhône, la route est bien tracée et tranquille. Nous avons pu nous habituer aux différentes places, à démarrer la bête avec ses 40 kilos de bagages et ses deux passagers. Il faut aussi s’habituer à cuisiner avec ce qu’on a réussit à emmener dans les sacoches, pour l’instant le réchaud à bois n’est pas opérationnel et nous avons déjà fini notre bonbonne de gaz. Les coins de bivouacs sont des coins de champs. Au bout d’un verger de poiriers le premier soir, dans le champ d’un agriculteur méfiant mais pas méchant le lendemain. La palme d’or revient au massif de Vercors : à 900m d’altitude, des éleveurs nous ont gracieusement proposé un bout de leur champ inoccupé par leurs vaches.

Vouloir passer à l’atelier de Crest nous a imposé un rythme tranquille les trois premiers jours étant donné qu’il fallait attendre la potentielle ouverture pour la permanence de mercredi après-midi. Nous avons eu la chance d’être accueillis mardi soir par nos premiers hôtes warmshower. Antoine et Gaëlle sont deux jeunes ingénieurs qui ont passé l’année 2014 à pédaler sur les routes de France. Nous étions sur la même longueur d’onde et la soirée fut très agréable. Merci à eux !

L’attaque du massif du Vercors nous a remis à notre place et nous nous sommes sentis bien prétentieux de prévoir un dénivelé de 2000m en deux jours avec notre barda. Pourtant nous sommes arrivés à Plan-de-Baix. Et nous avons à peine frémis devant ces habitants qui nous ont répondu « Jusqu’à Léoncel ? Oh oui ça monte encore… C’est à 12 km et un col. » avant de nous donner gentiment un pain après avoir vu nos têtes déconfites en apprenant que la dernière boulangerie était en bas de notre première montée. Pourtant nous avons franchi le col de la bataille à plus de 1300m le lendemain et ceux qui ont suivi jusqu’à Saint-Agnan. Les descentes ont fait chauffé les jantes et les disques si fort que nous avons dû abandonner des précieux litres d’eaux pour les refroidir. Il faudra y aller doucement dans la descente du col du Rousset demain…

Ce sont les kilomètres verticaux les plus durs Ce sont les kilomètres verticaux les plus durs

Le pino tient bon et nous aussi ! Vous aurez bientôt de nos nouvelles. Prochaine direction : Embrun ! On n’a pas fini grimper…

Pour les malheureux qui n’arrivent pas à installer flash: les photos

Posted by août 7, 2015 Category: Voyage