Antalie à pino … V2

Trois ans après notre voyage et notre découverte de notre tandem Pino, une version 2 avait vu le jour. Si le vélo était terminé depuis quelques temps déjà, ce n’est que cet été que nous avons pu réellement le tester et le constat est sans appel, ça roule et ça roule fort !

Au programme, 11 jours de tandem bien mouvementés à travers le massif central. Au départ du Puy-en-Velay, si les premiers kilomètres se suivent, comme tout début de voyage, la première montée fait planer le doute sur le tandem et notre condition. Aurions-nous perdu l’habitude de rouler à deux (et de souffrir ?) ? Notre entrainement est hétérogène et il faut réapprendre la lenteur du Pino, son inertie considérable et surtout se rappeler que l’autre pédale, même quand on y croit pas ! Les montées de l’Aubrac se succèdent, on en oubli que le soleil tape et nous finissons tout simplement cramé !

Au soir de la première soirée, 105 Km et 2000m de déniv. Après tout, on est pas si nul et le Pino marche quand même pas trop mal ! Oui, avec la version 1, nous n’aurions certainement pas envoyé les 2000 de D+ le premier jour ! La confiance revient et c’est comme ça que les kilomètres (horizontaux et verticaux) s’avalent. Nous atteignons Toulouse en trois jours enchainant les étapes de plus de 100km.

Nous rallions la vallée d’Aspe en train (évitez les intercités avec un Pino, préférez les TER (devant les WC)) et enfilons la montée de Lescun pour la troisième fois (pour trois tandems Pino différents : le V1, le vrai, le V2).


Après repos mérité dans les pyrénnés, nous rentrons à Pau par le col de Marie Blanque et ses quelques passages à 14%. Ca grimpe mais ça avance et le ravito de la haute route au sommet du col est appréciable ! Le train nous ramène dans le massif central à Aurillac et la suite du voyage nous fait rouler du Cantal au Puy de Dôme par les cols ou Puys. La volvic dans les bidons, nous remontons dans l’Allier avant de traverser pour rejoindre la Loire au nord de Roanne.

La remontée de Loire passe par des gorges sauvages où l’on se retrouve à nouveau en montagne pour rejoindre la vallée de Saint-Etienne, la Loire à vélo, ce n’est pas plat partout ! La dernière étape traverse les monts du Lyonnais jusqu’à Yzeron pour finir sur une descente de 30Km jusqu’à chez nous !



Bref, 1000km et 11000D+ pour le pino V2. C’est très simple : cette nouvelle version marche, et sacrément. Le tandem est simplement plus léger, plus rapide mais aussi plus abouti, mieux pensé et plus confortable, en gros il se rapproche beaucoup plus du vrai Pino de Hase. Le cadre s’allège quasiment de 10Kg entre la section des tubes (40×1.5 contre 50×2), le siège et le porte bagage avant (tube 10×1 contre du 10 plein !!). Cette version embarque aussi un double frein à disques (AV-AR) pour plus de sécurité et moins de réglages mais a les mêmes développements que le premier (11-34 à l’arrière, 22-32-42 à l’avant).

Nouveauté : la chaine de liaison est toute à droite pour simplifier au maximum. Plus besoin d’embarquer deux pédaliers à l’arrière et de bloquer les pédales au frein filet, il « suffit » de monter un quadruple plateaux. Concrètement, il y a deux petits plateaux au lieu d’un seul, ils ont la même taille mais les vis sont plus longues avec une entretoise entre les deux plateaux (M8x20, un écrou percé comme entretoise). Bien sur, il faut une longueur d’axe permettant à deux petits plateaux de tourner librement sans toucher le cadre 😉

Mais ce n’est pas encore parfait et il a fallu renforcer le guidon trop sensible au fort bras de levier, repenser la béquille et le disque avant se verra grandir en 203 (contre 160) pour moins cramer de plaquettes !!


Comme quelques personnes semblent intéressés par le fait d’auto-construire son tandem Pino, un article plus technique suivra sur sa conception avec des plans de certaines pièces !

Posted by septembre 11, 2018 Category: Voyage