Bouc Bel Air – Polminhac

Voila quelques jours que nous n’avons pas écrit, et pour cause, nous étions sur la route ! De la côte sud (Aix en Provence), nous nous trouvons aujourd’hui dans le Cantal, à Aurillac. La rythme s’est naturellement ralenti permettant de mieux profiter des journées, soirées ou simplement des longues montées que ne nous n’avons toujours pas quittées.

20920871025_51e9584516_k Nous quittons alors Bouc-bel-air un lundi matin après avoir tenté d’épuisé le petit chat pour qu’il dorme toute sa première longue journée seul. Et oui, Roxane et Aymeric sont les heureux parents (?) d’un petit chaton tout mignon ! Outre le caresser, nous avons également visité la capitale bourgeoise du sud : Aix en Provence. La première journée est donc tranquille puisque relativement plate et nous emmène à travers les plaines au pied des Alpilles. Nous visitons brièvement Salon de Provence, ville assez peu enclin à développer le vélo en ville ! Nous dormons pour la première fois dans un camping (à la ferme) dans les Alpilles de peur d’être délogés par les pompiers, rapport aux feux d’incendies. Au matin, nous recevons une agréable invitation de Pierre, membre du forum vélorizontal qui suit notre parcours. Il habite près de Nimes et c’est tout naturellement que nous prenons direction de sa maison pour y passer une soirée sympa entre discussion itinéraire, vélo (couché) et autres ! Nous en apprenons beaucoup et sommes heureux de partager quelques instants avec Pierre et sa femme, (au plaisir de vous recroiser !).

Plusieurs jours que nous étions dans le sud sans voir la mer, c’est alors corrigé en arrivant à la grande motte ! Si les routes pour y parvenir à travers les vergers et champs me sont très sympathiques et plutôt plates, la grande motte est une station balnéaire à part entière. Nous ne pouvons malheureusement pas laisser le vélo sous surveillance et c’est donc avec lui sur le sable que nous nous baignerons, plutôt inquiet à la fois pour le vol et le sable dans la chaine…(Qu’est ce qu’un petit grain de sable dans une mécanique bien huilée ?!). Moules frites et pièces du boucher frites sont de sortie (je vous laisse retrouver qui a mangé quoi) avant de rejoindre Montpellier par la piste cyclable le long de la plage. Arrivés un peu tôt (15h), nous posons le tandem et les sacoches chez nos hôtes du soir, Isabelle et Luis, avant de visiter la ville.

Si les jours précédents avaient été plutôt plat, c’est désormais du passé quand nous quittons Montpellier. Par un itinéraire conseillé par Luis, nous longeons les contreforts du Larzac par de nombreux petits villages entre vignes et garrigues. Une jolie route tranquille qui monte peu à peu. Le calme plat puis soudain, nous arrivons dans les gorges de l’hérault, là ou des centaines de touristes se baignent, pagayent et bronzent. Dire que nous avons pic niqué et fait notre petite sieste bien tranquille dans la ville déserte précédente, que d’animation ! Mais la route continue et monte. C’est sous une chaleur accablante que nous nous hissons sur le plateau du Larzac. Nous découvrons alors ce territoire sec et caillouteux ou le plat n’est qu’une succession de descentes et montées. La tente est posée sur un petit sentier entre deux champs de moutons, tranquillement. Un bivouac qui rappelle presque celui du Vercors.

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Au matin, c’est une surprise : notre première crevaison. Rappelez vous nos déboires de pneus : notre pneu initial (Marathon plus tour, pour ne pas le citer) était trop large pour notre jante et notre poids, celui-ci se cisaillait jusqu’à se trouer. A Aups, nous avions troqué un pneu acheté juste avant contre un pneu plus fin (premier prix de décathlon). Celui-ci beaucoup plus fin (1.5″ contre 2″) réagit mieux face aux contraintes mais n’est pas increvable. C’est donc pour la première fois que nous démontons notre roue pour en changer la chambre à air. A l’heure ou je vous parle, le problème est en passe d’être résolu : le pneu plus fin semble bien mieux tenir la contrainte de poids et c’est donc à Aurillac que nous avons changé de pneu pour un plus fin mais increvable (marathon plus) grâce au colis de Maman (avec du chocolat milka ;)).

Revenons en à nos moutons du Larzac ! Par une dernière descente, nous arrivons à Nant lieu de rencontres familiales pour les deux camps. Et oui, nous nous posons chez ma Mamie pour deux jours, le temps de revoir oncle et tante (Christine et Pierre ) et mon cousin Étienne. Nous aurons également le plaisir de retrouver la famille Landèche pour une soirée et une matinée, ceux-ci faisant étape à Nant ( tous les chemins mènent à Nant, nan?) au retour de Montagnes contrées étranges. C’est avec pincement au cœur que notre si bien aimé tandem-pino-maison voit ses pilotes préférés changer pour une montée vers Cantobre et les gorges de la Dourbie. Une slack et un pic-nic plus tard (on a pas vu les photos :)), nous revoilà à Nant.

C’est un nouveau tournant du voyage qui commence alors : la pluie arrive et nous accompagnera pendant deux jours.

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Première journée sous la pluie en quittant Nant. Retarder notre départ jusqu’à l’après midi nous permet d’éviter le premier orage mais c’est avec peu d’assurance que nous nous engouffrons dans les gorges de la Dourbie (avec les sacoches cette fois-ci). Prochaine destination: Aurillac. Mais le programme est tranquille avec 50km prévus par jour.

Les nuages ont chassé les touristes et les rives de la Dourbie sont bien calmes. Nous jouons avec les averses: un abri? gagné! rien? trempés! Nous arrivons à nous abriter dans un café à Millau pour nous réchauffer avec deux chocolats chauds salvateurs. La météo annonce la fin des averses pour la soirée donc nous n’abandonnons pas l’objectif fixé: le Rozier, point de rencontre du Tarn et de la Jonte. La remontée de Tarn jusque là se fait tranquillement, entre pause photo et cueillette de mures. Nous arrivons à destination, un joli village qui tient son nom des roses que faisaient pousser les moines de l’époque. Vue la météo instable, la pluie annoncée le lendemain nous plantons la tente dans un camping et allons nous réconforter avec un bon aligot et sa saucisse. Délicieux.

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Le lendemain, remontée des gorges du Tarn. Le rythme est tranquille jusqu’à la montée de vignes. Nous sommes alors confrontés à des pentes de plus de 10% pour quitter les gorges et remonter sur les Causses. Nous en arrivons à regretter les longues montées régulières des Alpes! Les Causses sont plus vertes à cet endroit et nous parcourons le plateau en jouant avec les nuages et le soleil. Nous redescendons tranquillement dans la vallée du Lot en découvrant le joli village de Saint Geniez d’Olt avant d’arriver à destination: le plus magnifique encore village de Sainte Eulalie d’Olt!

20912793572_a7d7aed8b2_z Après une petite visite nous cherchons un coin de bivouac refusant le camping vu la beauté et le calme des environs. Les panneaux « camping sauvage interdit » ne sont pas très rassurants mais nous craquons pour le coin de rêve au bord du lot. La nuit tombée, un pêcheur nous préviens que les visites de la police sont régulières dans le coin et le peu d’assurance qui nous restait tombe en miette. Nous décidons de nous lever avec le soleil pour être dans les condition « bivouac » et nous passons notre pire nuit depuis le départ… Heureusement, les pains aux chocolats et les croissant chauds faits par le boulanger de Sainte Eulalie vont nous aider à repartir avec des bons coups de pédales au petit matin.

La journée suivante est heureusement tranquille jusqu’à Entraygues, nous descendons tranquillement le Lot. Pédaler le matin nous permet de voir le soleil chasser peu à peu le brouillard et la sieste à Estaing nous redonne un peu de force pour les derniers kilomètres. Dans l’après midi nous entrons dans les gorges de la Truyère. Le manque d’endroits plats et notre envie de passer une bonne nuit nous font craquer pour le camping municipal trouvé sur le chemin: le calme (et les prix) de la basse saison commencent! et c’est avec plaisir que nous profitons de la piscine et de la tranquillité.

Le dernier jour jusqu’à Aurillac attaque dur avec la montée jusqu’à Saint Hippolyte. En haut, le paysage, les rapaces, les vaches nous souhaitent la bienvenue dans le massif central. C’est sur un terrain bien vallonné que nous rejoignons tranquillement la préfecture du Cantal. Antoine se rappelle de spots d’escalade et arrive peu à peu en terrain connu. A Aurillac nous pouvons laisser les sacoches à l’office du tourisme et nous promener tranquillement, monter jusqu’à l’IUT bien vide avant la rentrée, savourer une bière, se réfugier dans la médiatèque, et ‘déguster?’ un Mcdo désiré depuis longtemps.

Nous rejoignons Polminhac avant la nuit où nous attendons tranquillement Arnaud qui rentre de Paris. Repos bien mérité encore une fois! Un repos de lecture, écriture, gâteau au chocolat et tartes aux mures 🙂

Posted by août 27, 2015 Category: Voyage